L’intérieur

Si la nef est l’élément le plus ancien de l’église, sa voûte lambrissée est récente comme l’indique une inscription datée de 1716.

    Trois des baies en grès sont d’origine, la dernière ayant dû subir une reprise plus récente. Au plus près du chœur, deux grandes baies sont bouchées et correspondent au premier état de l’édifice, avant la construction des chapelles qui les condamnent. Seules deux portes ont été maintenues pour accéder aux combles des chapelles. Les entraits visibles de la charpente sont d’origine (seconde moitié 13ème siècle). En avant du chœur, deux poutres massives viennent doubler ces entraits et correspondent à la base du beffroi originelle. Deux clefs pendantes sculptées (dont une chimère) décorent cette structure. Enfin, comme dans le chœur où elles étaient déjà connues, des peintures murales ont été révélées dans la nef lors de la récente restauration (croix de consécration, litre funéraire) : elles doivent dater des 16-17ème siècles.

    Ces deux chapelles sont dédiées à la Vierge au nord, et à Saint-Cloud (second patron de la paroisse) au sud. Les deux autels sont du 19ème siècle.

    La forme initiale du chœur n’est pas connue mais on peut voir que la partie haute des murs ainsi que les baies ont été reprises. Les boiseries qui en habillent les murs sont du 18ème siècle. Le maître-autel est du 19ème siècle.

    Le dallage de la nef est également une réfection récente du 19ème siècle.

    Deux inscriptions attestent l’existence de sépultures anciennes : l’une (sur une dalle du chœur) n’est plus visible, mais aurait été ait lu par A. Buhot de Kersers au 19ème siècle : “Ci gist noble demoiselle Philippe de Rochechouart, veuve de noble seigneur Jean Dumesnil Simon, en son vivant Seigneur de Maupas et de Morogues” (par son mariage en 1440, Philippe de Rochechouart avait apporté Maupas aux Dumesnil Simon qui le conservèrent jusqu’en 1682, date d’acquisition par la famille Agard). L’autre, mieux conservée sur le mur sud de la nef, fait état du décès de Pierre Thépin curé, en 1504.

    Enfin dans la tour-clocher, des peintures murales sont désormais visibles (litre funéraire, inscription, Saint-Christophe).

    Beaucoup d’éléments mobiliers sont donc datables de la seconde moitié du 19ème siècle. Outre les éléments déjà cités, mentionnons :

    • Vitraux du chœur  (1861 Maison Lobin à Tours ; 1870 Maison Gerta à Toulouse),
    • Les grisailles des verrières des fenêtres de la nef (1862 et 1882 Maison Lobin de Tours) et vitraux des deux chapelles,
    • La chaire à prêcher (1876, Ets Chauvet à Paris),
    • Les statues en plâtre, certaines achetées par la paroisse, d’autres offertes (par la famille Maupas et Ayet de Chabannes),
    • Les toiles peintes du chemin de croix, offert par la famille Maupas,
    • Les quatre grandes toiles du martyre de saint Symphorien (désormais inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques),
    • Les lustres.